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Découverte
Le Salon des Vignerons Indépendants - côté exposant avec le Domaine de l'Harmas |
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Le 26/12/2017 par Julie
Dans de nombreuses grandes villes de France, les Salons des Vignerons Indépendants sont des rendez-vous annuels incontournables pour les amateurs de vin.
Cette année, le 39ème Salon des Vignerons Indépendants de Paris a eu lieu du 30 novembre au 4 décembre au parc des expositions (Porte de Versailles), et a réuni pas moins de 120.000 visiteurs, soit une hausse de 8% par rapport aux éditions antérieures. Nous faisions partie de ces 120.000, mais plutôt que de vous parler de notre visite, cette fois nous avons pris le parti de vous emmener dans les coulisses de ce salon, côté exposant.
Nathalie et Patrick Fabre sont vignerons en Vallée du Rhône depuis 2000. Leur propriété, le Domaine de l'Harmas, possède une quinzaine d'hectares de vignes à Châteauneuf-du-Pape et aux alentours. La gamme se compose de 8 cuvées, en Châteauneuf-du-Pape, Côtes du Rhône, Côtes du Rhône Villages, IGP Vaucluse et Vin de France. Vigneron indépendant depuis les débuts, toujours en agriculture raisonnée, le domaine est aujourd'hui certifié "vin bio" depuis 2012.
Ce Salon des Vignerons Indépendants de Paris - Porte de Versailles est leur 4ème à ce jour. Ils ne participent pas pour l'instant à d'autres salons avec les Vignerons Indépendants, mais reconnaissent que ces rendez-vous sont incontournables. Ils avaient cette année apporté 5 cuvées à faire découvrir :
Pourquoi s'y rendre ?
L'objectif principal : garder le lien avec la clientèle parisienne, rencontrer leurs clients, les amateurs, faire déguster leurs cuvées, assurer une présence sur le marché parisien. La quasi-totalité des vins est vendue en vente directe, aux particuliers : ce moment de rencontre avec les amateurs de la région parisienne est donc indispensable.
Comment s'organiser ?
En amont du salon, le point le plus important est la préparation des vins : sélectionner les cuvées qui seront présentées, préparer une palette de cartons et l'expédier, afin que tout soit prêt pour son arrivée. Sans oublier de réserver hôtel et billets de train pour rejoindre Paris.
Point particulier de ce salon : pas de stand à apporter et monter soi-même. Cela empêche de personnaliser complètement son espace, mais garantit une certaine homogénéité (tous sont "logés à la même enseigne"), plus facile pour que les visiteurs se repèrent dans le hall.
Comment vit-on le salon côté exposant ?
Comme tout salon, c'est assez prenant, d'autant que du mercredi soir au lundi soir, il faut compter 6 jours de présence.
Cette année, le mercredi, jour de l'avant-première (avec ouverture du salon en nocturne) a eu beaucoup de succès, avec une belle fréquentation, et des échanges de qualité. Jeudi et vendredi furent des journées "en accordéon", avec des moments très chargés, où la foule se pressait, et des périodes plus creuses. Un bon point de cette édition : un visitorat jeune, enthousiaste, avec des amateurs entre 25 et 35 ans soucieux de découvrir de jolies cuvées, d'échanger avec les vignerons et de remplir leur cave en vue de l'hiver et des fêtes.
Samedi et dimanche, conformément à ce à quoi on pourrait s'attendre : deux journées très très chargées, où la foule laisse moins le loisir de discuter, de prendre son temps pour faire déguster les cuvées, d'expliquer sa démarche et la manière dont les vins sont élaborés. Enfin, le lundi fut une journée beaucoup plus calme, mais c'est traditionnellement une journée où les professionnels peuvent venir plus facilement (notamment ceux de la restauration).
Une anecdote ?
Sur les 5 cuvées présentées par le Domaine de l'Harmas, dès le samedi après-midi, il ne restait plus aucune bouteille de la Cuvée de Félicien, leur châteauneuf du pape vieilles vignes (la bouteille la plus chère présentée). Le samedi soir, tous les cartons du Côtes du Rhône rouge 2015 (soit la cuvée la moins chère) avaient eux aussi disparus, victimes de leur succès auprès des visiteurs.La créatrice et rédactrice-en-chef de la Feuille de Vigne partage son temps entre un bureau (avec vue sur les vignes) et les vignes de France et d'ailleurs, et ne cache pas son intérêt pour les bouteilles les plus surprenantes, les vignobles les plus inattendus, et les vins étranges et étrangers.