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Edito

Le 11/06/2012 par Julie

Grandeur et paradoxes des vins anglais

La semaine dernière était célébré le Jubilé de Diamant de la Reine Elisabeth, à Londres bien entendu mais aussi un peu partout dans le monde. L'occasion pour beaucoup de revenir sur 60 ans de règne, sur l'histoire de la monarchie britannique… et sur tout ce qui touche à l'Angleterre en général.

Pour ce qui est du vin, l'Angleterre est terre de paradoxes. On est encore surpris de voir la qualité des vins accessibles à nos voisins d'outre-Manche, que ce soit leur propre production (les vins effervescents du sud du Royaume-Uni rivalisent d'élégance et de finesse avec nos Champagnes) ou leurs importations. En effet, la tradition maritime, commerciale et coloniale du pays leur vaut un accès privilégié à tous les vins produits hors d'Europe, à des prix ô combien plus intéressants qu'en France. Vins américains, argentins, sud-africains, chiliens, australiens, néozélandais… Il y en a pour tous les goûts, il y a du bon, du très bon, et pas nécessairement très cher.

Seulement, d'un autre côté, une étude parue la semaine dernière révèle que les Anglais… ne savent pas boire. Le vin est un produit de consommation comme les autres, généralement acheté sans prendre vraiment la peine de lire l'étiquette, consommé un peu n'importe comment, dans n'importe quel verre, sans distinction de température de service ou autre.

J'aime et admire cette liberté, cet affranchissement radical des "codes" de la dégustation, qui fait parfois le charme des Britanniques. Mais je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces belles bouteilles dont on ne profite pas vraiment, pas pleinement, ces rouges sortis du frigo et ces blancs servis à 18°.

C'est un petit peu comme la dernière fois où j'ai commandé un whisky dans un restaurant, et qu'il est arrivé avec 3 jolis glaçons déjà à moitié fondus flottant joyeusement dans le verre. Diluer un whisky pour la dégustation, oui, mais me le servir d'office avec des glaçons, sans même demander… Encore un très grand produit venu du Royaume-Uni et que l'on assassine.

Cela dit, dans l'ensemble, ne vaut-il pas mieux que ces îles soient capables de grandeur, dont chacun profite à sa guise, plutôt que l'inverse, c'est-à-dire des dégustateurs hors pair de tous bords, mais une production médiocre? Laissons les Britanniques déguster comme ils l'entendent, et profitons quant à nous de leurs blancs, secs comme effervescents, de leurs Single Malts, Blends, whiskies et whiskeys…

Quant au cas où nous aurions à faire des dégustations en commun avec nos amis outre-Manche, je n'aurai qu'un seul mot d'ordre: Buvez les premiers, Messieurs les Anglais!

Bonne semaine et bonnes dégustations à tous


Quelques mots sur l'auteur : Julie

La créatrice et rédactrice-en-chef de la Feuille de Vigne partage son temps entre un bureau (avec vue sur les vignes) et les vignes de France et d'ailleurs, et ne cache pas son intérêt pour les bouteilles les plus surprenantes, les vignobles les plus inattendus, et les vins étranges et étrangers.


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