Le 12/12/2013 par Géraldine Martin
La vraie tradition de la table de Noël s'orchestre bien autour de l'oie rôtie. On évitera évidemment les vins blancs, dépourvus de tannins. Et on renoncera d'emblée aux rouges légers issus des régions situées au-dessus de la Loire, trop acidulés et trop faibles en alcool. Pour résister vraiment au plat, il faudra des vins rouges solides, bien charpentés.
Afin d'équilibrer les textures, on les choisira dotés à la fois d'une certaine puissance et de tannins affirmés dont la (relative) astringence sera compensée par l'onctuosité de l'oie. Pour équilibrer les saveurs, pas de doute possible: il faudra des vins jeunes, généreux en bouche, encore sur le fruit. Deux cépages s'imposent alors à l'évidence : le tannat, colonne vertébrale de Madiran, et le malbec, qui s'épanouit particulièrement à Cahors.
Pour le premier, je choisirai sans hésitation le Château Bouscassé, propriété de l'une des locomotives de l'appellation, Alain Brumont. À l'âge de trois ou quatre ans, ce vin propose déjà des arômes de poivre noir, de cuir, de pruneau dont l'intensité épouse exactement celle du plat. En bouche, la structure est ferme, idéalement tannique et dotée d'une belle longueur.
Pour le second, le Château du Cèdre, des frères Jean-Marc et Pascal Verhaegue, me paraît également un bon complice.