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Découverte

Le 20/05/2014 par Julie

Le vin bio et ses paradoxes - Béatrice Cointreau

Le vin bio et ses paradoxes - Béatrice Cointreau

Côté librairie, Béatrice Cointreau n'en est pas à son coup d'essai: elle avait déjà publié Sens et Quintessence aux Editions du Cherche Midi en 2009, un ouvrage sur son parcours mais, à travers lui, sur les vins et spiritueux et leurs marchés dans le monde entier. Aujourd'hui, elle s'intéresse au marché du vin bio et en livre les labels et tendances dans un ouvrage paru aux Editions Féret.

Le bio: une évidence

Premier constat: le monde du vin se met au bio, et s'y met même plus vite en France que d'autres secteurs agricoles. A tel point que si la France n'est pas forcément parmi les premiers de la classe que l'alimentation bio, ça reste le premier marché de vin bio au monde.

Pour Aubert de Villaine, qui a préfacé l'ouvrage: "Le bio est pour moi une option qui ne se discute même pas".
De quoi donner le ton d'entrée de jeu et montrer l'importance de cette mouvance dans le marché mondial du vin.

Le souci, c'est que les consommateurs peuvent vite se perdre entre les multiples labels. Vin bio (autorisé depuis 2012), vin issu de l'agriculture biologique (donc bio jusqu'à la vendange), vin sans sulfites, culture raisonnée... Béatrice Cointreau dédie ainsi tout un chapitre au décryptage des différents termes utilisés, afin que chacun devienne un acteur et un consommateur informé sur le bio, les labels et les sulfites.

Le vin bio en France: où en est-on ?

Constat intéressant: en France, 1/3 du vin bio est distribué en vente directe (au domaine, à distance ou sur des salons), 1/3 en magasins bio, et le reste se répartit entre les grandes surfaces alimentaires et les cavistes. Traduction: dans 2/3 des cas au moins, acheter du vin bio est un acte pleinement conscient et réfléchi, que l'on ait contacté directement le vigneron au préalable, ou que l'on se soit rendu précisément dans un magasin bio.
Mais Béatrice Cointreau remarque aussi que les consommateurs de vin non-bio ne sont pas prêts à payer davantage pour un vin bio: à qualité équivalente, si le bio est plus cher, il restera sur son étagère pour de nombreux consommateurs, peu sensibles à la viticulture biologique et aux sulfites.

Cela dit, pour le vigneron, faire du bio représente des coûts. Pour obtenir la certification et s'approvisionner en matières premières certes, mais aussi et surtout pour une question de main d'oeuvre. L'agriculture biologique demande plus de temps et de soin à la vigne. Le surcoût est de 10 à 50% pour les vignerons, mais tourne plutôt autour de 20% en plus.

Le paradoxe du vin bio: un livre pour qui ?

On se doute que ce n'est pas un ouvrage qui va intéresser tout le monde. Cependant, pour les vignerons et professionnels du commerce du vin, il peut se révéler un outil précieux. Il est extrêmement bien documenté, parsemé de tableaux précis mais aussi d'interviews de professionnels référents dans le secteur. Que l'on produise ou vende du vin, en France comme à l'étranger (export), "Le paradoxe du vin bio" apportera un regard bienvenu et pertinent sur le bio et ses enjeux.


Quelques mots sur l'auteur : Julie

La créatrice et rédactrice-en-chef de la Feuille de Vigne partage son temps entre un bureau (avec vue sur les vignes) et les vignes de France et d'ailleurs, et ne cache pas son intérêt pour les bouteilles les plus surprenantes, les vignobles les plus inattendus, et les vins étranges et étrangers.


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