Le 31/05/2016 par Julie
Si on vous dit Japon et alcool, vous répondrez probablement bière, whisky et saké, voire choshu pour les connaisseurs. Vin, en revanche, pas nécessairement. Il y a plusieurs raisons à cela, l'une d'entre elles étant le manque de lisibilité de ces vins pour les importateurs, par opposition aux vins américains ou australiens aux étiquettes claires et normées (région, cépages etc).
Le gouvernement japonais travaille donc sur une législation pour encadrer l'étiquetage et la commercialisation des vins, centrée sur un système d'indication géographique commun à tous les vignobles du pays, qui devrait voir le jour au début de l'année 2015.
La nuance est fondamentale : une appellation impose également de suivre des directives concernant la production du vin (cépages autorisés, rendements, vinification, élevage...), alors qu'une indication géographique ne concerne que la localisation des vignobles. Les appellations peuvent venir dans un second temps, mais on en doute, d'autant plus que tous les pays dits "du nouveau monde" continuent de très bien s'en passer.
Des indications géographiques existent déjà pour les vins du Japon : la nouveauté de ce projet de loi réside dans l'harmonisation de ces indications au niveau national, et non plus régional. Par exemple, la première région viticole du Japon, Yamanashi, possède déjà une indication géographique, et d'autres régions ont copié son modèle, mais les producteurs sont aujourd'hui demandeurs d'un système unifié, qui leur faciliterait les relations avec les négociants et importateurs étrangers.
Source : Vinexpo
La créatrice et rédactrice-en-chef de la Feuille de Vigne partage son temps entre un bureau (avec vue sur les vignes) et les vignes de France et d'ailleurs, et ne cache pas son intérêt pour les bouteilles les plus surprenantes, les vignobles les plus inattendus, et les vins étranges et étrangers.