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Découverte

Le 11/11/2014 par Julie

Focus sur Pessac-Léognan - côté blanc

Focus sur Pessac-Léognan - côté blanc

Après un focus sur les rouges de Pessac-Léognan, voici un article dédié aux vins blancs de cette appellation : quand on pense aux vins de Bordeaux, on pense plus facilement aux rouges, mais ce serait oublier que la région, et en particulier les Graves, est capable de produire des blancs de toute beauté, dont des vins de garde relativement longue.

Les clefs pour comprendre les blancs de Pessac-Léognan

A la dégustation comme lors de l'achat d'une bouteille, voici les éléments principaux pour comprendre et bien appréhender cette appellation :

  • Sauvignon Blanc et Sémillon : ces deux cépages blancs constituent le coeur de l'assemblage des blancs du Bordelais. Majorité de Sémillon pour les vins doux et liquoreux du Sauternais, majorité de Sauvignon Blanc pour les vins secs. Le Sauvignon apporte de la fraîcheur, de la vivacité, et des notes qui vont des agrumes aux fruits exotiques en passant par des arômes plus verts et herbacés. Le Sémillon, lui, est là pour la rondeur et la garde.
  • Bois : comme les rouges, les blancs de Pessac-Léognan font souvent un petit passage en fûts de chêne, d'où des notes boisées plus ou moins prononcées selon les domaines.
  • Classement : le classement des vins de Graves datant de 1959 distingue les premiers vins des châteaux nommés. Certains châteaux sont nommés pour leur rouge, d'autres pour leurs blancs, d'autres enfin pour les deux. Certes, les classifications ne sont pas toujours gage de qualité, mais dans une certaine mesure ces étiquettes constituent des repères, et vous trouverez aisément des vins davantage faits "pour la garde" parm les classés.
  • Millésime : lors de notre dégustation, nous avons eu l'occasion de goûter à la fois des 2012 et des 2013, deux millésimes très différents. Autant 2012 peut être considérer comme un bon millésime, classique, avec une certaine garantie de qualité. Autant 2013 a été ravagé par la grêle et a causé de nombreux problèmes aux vignerons, bien que certaines belles bouteilles se distinguent.

A la dégustation donc, quelques choses à garder en mémoire pour évaluer et repérer un Pessac-Léognan : cet assemblage Sauvignon blanc - Sémillon et l'équilibre entre la vivacité et la rondeur, une éventuelle présence de bois, et le potentiel de garde (le vin est-il fait pour être bu jeune et frais ou bien avec quelques années en bouteille ?).

Pessac-Léognan : les blancs 2012 et 2013

Parmi les vins dégustés sur les deux millésimes, voici ceux que nous avons retenus, accompagnés de quelques notes vous indiquant quel est leur style.

Château Haut-Lagrange 2013
Une très belle maîtrise du millésime 2013, avec un vin expressif, sur des notes d'agrumes (orange, écorce d'orange, jus de pamplemousse) et un bel équilibre en bouche.

Château Lafargue 2013
Un beau fruité toujours expressif, avec des notes évoquant les fruits exotiques, et une bouche équilibrée et agréable. Une belle réussite pour 2013, dont on profitera dès maintenant.

Château Haut-Bergey 2012
On est séduit par l'ampleur en bouche, la richesse et le volume de ce vin, suffisamment puissant pour accompagner des plats relativement consistants (poissons en sauce au beurre par exemple).

Château Le Sartre 2012
Très jolie acidité aromatique et finale longue : un Pessac-Léognan blanc classique, parfait sur des fruits de mer et des huîtres.

Château de Rochemorin 2013
Dernier vin repéré sur le millésime 2013 : une bonne attaque en bouche, franche mais toujours très souple, et un boisé présent mais bien intégré, apportant de la structure et de la complexité sans pour autant masquer le vin.

Pessac-Léognan blanc : les crus classés

Voici les 3 du millésime 2013 qui sont sortis du lot :

Château Carbonnieux 2013
Parmi les châteaux de Pessac-Léognan, Carbonnieux est particulièrement réputé pour ses vins blancs, des vins capables de supporter une garde de quelques années et d'y gagner en complexité, en finesse et en équilibre. Le 2013 est une belle réussite malgré la difficulté du millésime, à attendre peut-être 2 ou 3 ans.

Château Bouscaut 2013
Encore beaucoup de boisé dans ce vin, mais on lui prédit un joli avenir après quelques années en bouteille, grâce à une structure équilibrée, à une bonne acidité, et à une finale longue et superbement aromatique.

Château Malartic-Lagravière 2013
Une belle structure acide et aromatique, mais aussi de la rondeur et de la générosité : il est rare que les blancs de Malartic déçoivent, et même les millésimes difficiles peuvent être conservés plusieurs années. Votre serviteur a eu l'occasion (très rare) de déguster le blanc 1954 du château, qui avait certes passé son apogée depuis longtemps mais restait intéressant et plus qu'agréable.


Quelques mots sur l'auteur : Julie

La créatrice et rédactrice-en-chef de la Feuille de Vigne partage son temps entre un bureau (avec vue sur les vignes) et les vignes de France et d'ailleurs, et ne cache pas son intérêt pour les bouteilles les plus surprenantes, les vignobles les plus inattendus, et les vins étranges et étrangers.


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