Au sommaire du #47 |
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Edito
Un millésime 2012 tout en contrastes |
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Billet d'Humeur
Premier aperçu du millésime 2012 |
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Le Saviez-Vous ?
Quel est le premier pays producteur de vin? |
Le 22/10/2012 par Antoon the Wine Patriot
Alors que les foires aux vins sont terminées depuis quelques jours pour certaines, quelques semaines pour d'autres, les vendanges sont achevées également pour les uns, mais commencent à peine pour quelques autres...
Commencent? Cela semble logique me direz-vous, vu notre patrimoine viticole, qui s'étend du nord au sud du territoire national?
Cela ne l'est pourtant pas tant que ça, car les différences s'expriment aussi au sein d'une même région: deux propriétés l’une en face de l’autre peuvent avoir jusqu’à un mois d’écart dans la date des vendanges!
Le terroir et le travail peuvent être la cause de ce décalage. En effet, nous pouvons concevoir qu’un sol et une exposition ont des conséquences, selon que le terroir est plutôt "chaud" ou "froid". L’âge des vignes influe également, tandis que le travail agit sur la maturité de la récolte (taille, traitements, travaux en "vert" etc).
De plus, la prise de décision concernant la date de récolte est un élément de différence majeur, les vignerons disposant d'une certaine latitude.
Cette décision peut être liée à un facteur limitant induit par la nature (prolifération d’Eudémis, météo humide et chaude) ou par le travail effectué tout le long de l’année, qui dans certains cas se révèle inadéquat (favorisant par exemple l’explosion de pourriture ou autre).
La date de début des vendanges est liée aussi à un choix de philosophie, amenant à "l’objectif vin".
Entre philosophie du vigneron et contraintes climatiquesUn certain choix serait-il prématuré, l’autre arrivant post-terme? Vaut-il mieux ci ou cela?
Je dirais: c’est comme pour les vinifications, la réponse est sans doute dans la cohérence de l’itinéraire technique entre le terroir et le vin que l’on souhaite pour ses clients. Il en faut pour tous les goûts et toutes les bourses. Le reste est un long débat technique qui a autant de réponses que de personnes concernées.
On spécule à présent pour savoir à quoi ce nouveau né ressemblera le plus, mais nous pouvons confirmer d’ores et déjà qu’il sera lui-même, comme toujours unique!
2012 sera-t-il un grand millésime?
Dans tous les cas, pour la plupart des régions viticoles de notre pays, il ne le sera pas par son volume, de faibles rendements étant constatés dans de nombreux vignobles.
Un millésime hétérogèneLa qualité, elle, sera hétérogène voire très hétérogène, ceci étant dû à une climatologie délicate, couplée aux moyens mis en œuvre pour en tirer la quintessence. Encore une question de maturité et de tri… mais pas que. En effet, ce sont la vinification et l’élevage finiront l’éducation de ce nouveau né.
Comme toute année, l’Homme (directeur, consultant, vigneron, petites mains,...) aura eu tout son poids, voire plus, dans l’expression d’un terroir dans son millésime. 2012 en sera sans nul doute la démonstration!
Même s’il est trop tôt pour affirmer les choses dans leur globalité, nous sommes sur un millésime qui accouchera des vins forts intéressants sur le potentiel aromatique et certainement plus, à suivre...
Cela sera ma prise de position (et de risque) et je profite de cette occasion pour vous dire que j’ai hâte de les voir sortis de leur maternité (la cuverie), de suivre leurs parcours (primeurs, élevage) jusqu’à les voir à l’âge adulte en bouteille. Mais ça, c’est aussi chaque année la même chanson!
Antoon – The Wine Patriot
Crédit photo: Paul Vetter
Antoon Laurent s'auto-définit comme The Wine Patriot avant tout. Sa patrie? Le monde du vin, sous toutes ses coutures. Ingénieur vitivinicole de formation, vivant et travaillant depuis plusieurs années à Cognac, c'est un dégustateur hors pair qu'il est plus fréquent de croiser dans les vignes et les caves que derrière un bureau.
Antoon The Wine Patriot sur Facebook: Facebook.com/antoon.laurent