Le 30/04/2013 par Sarah
La cave de l'Elysée est une des plus belles caves de France, au sens que c'est une des mieux fournies. Elle fait partie d'un cadre beaucoup plus large, celui de la "restauration" à l'Elysée, où 300 couverts sont dressés chaque jour et où les quelques 80 personnes en charge de l'Intendance veillent sur la cuisine aussi bien que la cave.
Elle a été constituée au fil des années, avec des achats réguliers, des dons, et compte aujourd'hui environ 15000 vins. On considère que, chaque année, quelques 250.000 euros de vins intègrent la cave.
Parmi les références actuelles, des très grands crus classés d'années diverses et variées (si l'on vous dit Yquem et Margaux, vous voyez probablement de quoi on parle). Mais aussi des seconds vins, utiles pour servir aux visiteurs.
Côté technique et stockage, la cave a été refaite en 1995, afin de s'assurer que les bouteilles prestigieuses qu'elle contient soient conservées dans des conditions optimales.
Le quinquennat d'un président qui ne boit pas de vin s'achève cette semaine. Mais il est bien évident que si la cave ne servait qu'à la consommation du chef de l'Etat, les 250.000 euros seraient largement injustifiés.
En revanche, si l'on considère les 300 couverts servis chaque jour, on commence à prendre conscience de l'envergure de la partie "restauration" et sommellerie à l'Elysée. Sans compter les dîners plus solennels, les visites de chefs d'états étrangers et diplomates, où les vins servis sont loin d'être "ordinaires".
Les paris sont cependant ouverts depuis quelques mois sur les évolutions futures du stock en question: budget augmenté ou réduit? grands crus? vins bios? Chablis ou Sud-Ouest? Si l'on s'en tient aux programmes électoraux, la cave s'enrichira de vins de "petits domaines", loués et encensés par les candidats. Pourtant, quand on veut plaire aux diplomates étrangers… on ressortira toujours les grands crus, valeurs sûres s'il en est!
Venue de Suisse, Sarah a d'abord trempé dans la gastronomie avant de goûter au vin. Ses péchés mignons: le chocolat, bien entendu, à toutes les sauces et avec les vins les plus originaux qui soient. Mais aussi le fromage, qu'importe qu'il suisse ou français, pourvu qu'il ne passe pas inaperçu au palais!